Lors du conseil municipal du mardi 8 juillet, plusieurs dossiers importants ont été abordés, notamment la création d’une maison de santé et la mise en place d’un poste d’adulte-relais dans les quartiers prioritaires. En tant que conseillers municipaux d’opposition, nous souhaitons partager ici notre analyse de ces décisions et les réserves exprimées par notre groupe.
Oui à la maison de santé… mais quel retard !
Nous avons voté en faveur de l’achat de locaux dans l’immeuble Le Saphir, destinés à accueillir une future maison de santé. Ce projet répond à un besoin urgent d’accès aux soins à Monteux, et nous le soutenons pleinement.
Mais comment ne pas souligner le retard considérable avec lequel ce dossier a été traité ? Depuis plusieurs années, nous alertons la majorité sur l’importance d’anticiper le départ de nombreux professionnels de santé et de préserver une offre médicale digne de ce nom. D’autres communes comparables ont su s’organiser à temps. Ici, l’inaction prolongée a un coût, et ce sont les Montiliens qui en paient aujourd’hui le prix.
Dépenser, encore et toujours ?
Autre point à l’ordre du jour : la création d’un poste d’adulte-relais, financé en grande partie par une subvention de l’État, pour intervenir dans les quartiers prioritaires. Là encore, nous ne nions ni les difficultés existantes ni la nécessité d’agir sur le terrain.
Ce que nous questionnons, c’est cette tendance systématique à vouloir résoudre les problèmes par une nouvelle dépense publique. Ce réflexe trahit un manque d’imagination et un défaut de réflexion sur des solutions alternatives, plus efficientes, moins coûteuses et mieux ancrées dans l’existant.
Certes, le financement ne provient pas directement des caisses communales, mais il reste un prélèvement sur l’argent public. Et dans un contexte où les finances de l’État sont fortement dégradées, peut-on continuer à multiplier les dispositifs sans interroger leur efficacité réelle ? Ne pourrait-on pas, par exemple, renforcer la coopération entre les acteurs locaux, mobiliser davantage le tissu associatif, ou optimiser les moyens déjà en place ?
Pour une gestion plus responsable
Ce conseil municipal a mis en lumière une divergence de fond : nous partageons parfois les constats, mais pas les solutions. Là où la majorité privilégie systématiquement la dépense, nous plaidons pour une gestion plus responsable, plus créative, orientée vers des résultats concrets.
Nous continuerons d’assumer pleinement notre rôle d’opposition constructive : soutenir ce qui va dans le bon sens, alerter lorsque c’est nécessaire, et proposer d’autres chemins lorsque nous pensons que des alternatives existent.